De nos jours, on s'écrit à la va - vite, à coup de signaux électroniques et sans trop y penser. Avec sa « Missive », Laurence Olivier vient nous prouver qu'il y a une âme dans les machines et qu'elles peuvent entretenir une relation épistolaire avec l'auditeur. Papier vélin et encre de chine, Laurence Olivier vous écrit ces paysages qu'elle a un jour connus en cheminant hors des sentiers battus.
Les mots sont en anglais, mais qu'importe la langue, quelqu'un pense à vous. Elle aurait tant de chose à dire, le jazz, le folk, l'électronica et la littérature, le théâtre aussi. Mais plutôt que de faire une chronique exhaustive de son parcours, la « Missive » de Laurence Olivier présente des croquis, des cavalcades au ralenti, ces pauses que l'on prend parfois pour avoir du recul.
A l'écoute de « Missive », les fenêtres sont grandes ouvertes et l'air circule. Très vite, on cherche une vue dégagée vers l'extérieur, comme pour avoir plus d'espace. Connaissant l'expérience de Laurence Olivier, on aurait pu s'attendre à une démonstration, à un essai destiné à des oreilles érudites. Et non, « Missive » voyage léger, et invite avec simplicité les auditeurs de passage.